Chapitre I Chapitre II Chapitre III Chapitre IV Chapitre V Épilogue
Après trois journées de marche à travers les terres iroquoises
avoisinant la région qui s’étendait à l’ouest de la rivière
Genesee, nous aboutîmes à Gandachioragon, village situé à l’extrémité
ouest du lac Seneca. La fraîcheur matinale causée par le lac nous
revivifiait et nous étions prêts à mettre l’endroit à feu et à
sang.
Lorsque nous descendirent la dernière colline, l’un des mes sergents me
fit remarquer qu’il ne semblait n’y avoir aucune activité dans le
village. Je rejoignit Denonville, qui se trouvait dans le régiment derrière
le mien. -
Monsieur, le village est désert, dis-je -
Parfait, tout se passe comme je m’y attendais.
Les Iroquois se sont sauvés. Pierre! dit-il, en s’adressant à un
soldat se trouvant à côté de lui, envoie des éclaireurs pour voir si
le village a été brûlé.
L’homme acquiesça d’un signe de la tête et courut, tenant une
lentille d’approche dans la main. -
Vous vous y attendiez monsieur? lui demandais-je. -
Bien sûr, comment auraient-ils fait pour se défendre
contre notre armée puisque la leur a battu en retraite il y a environ une
semaine? Ils ont préféré fuir et tout détruire derrière eux pour ne
rien nous laisser. -
Mais alors, pourquoi continuons-nous? -
C’est lorsque l’ennemi est à terre qu’il
faut donner le coup final. Si nous voulons qu’ils nous laissent
tranquille, il faut leur prouver notre supériorité. De toute façon, il
ne nous restera plus qu’un seul village à visiter, dit-il en souriant,
et il risque d’être détruit lui aussi. Denonville ne se trompa point, les deux derniers villages qu’ils visitèrent avaient été détruits et les récoltes brûlées. Les soldats français et les sauvages alliés égorgèrent les bêtes encore vivantes et coupèrent les plants de maïs qui n’étaient pas en cendre.
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