Chapitre I Chapitre II Chapitre III Chapitre IV Chapitre V Épilogue
Chapitre II
Dès mon arrivée en Amérique, j'ai eu mon content d'aventures et
de rencontres d'exception. Le Nouveau-Monde m’offrait une vie bien
remplie et des plus palpitantes. Pendant mes vingt premières années
passées en Nouvelle-France, j’ai su acquérir expérience, sagesse et notoriété. Ces années ont déferlé à une
vitesse stupéfiante. Même si j’ai établi ma petite ferme et fondé
une famille avec ma chère Marie-Madeleine, cela ne m’a pas empêché
pour autant de vivre l’aventure ! Mes voyages dans l’Ouest, mes
relations avec les sauvages et mon désir de servir la patrie ont
toujours été présents.
Durant les années 1680, la situation entre les Français et les Iroquois est très mauvaise. Le Febvre de La Barre, gouverneur à cette époque, tentait désespérément de rallier certaines tribus indiennes, plus précisément des soldats potentiels contre les Iroquois, mais en vain. Les émissaires qu’il avait envoyés ici et là n’avaient pas fait leur travail et la seule nation qui eût répondu à l’offre des Français fut celle des Hurons. Désappointé face à ses résultats et ayant entendu parler de mes exploits, il me demanda conseil.
Après mes recommandations, il jugea bon de
m’envoyer chez les nations sauvages neutres pour tenter de les rallier à
notre cause. Les premiers à nous rejoindre dans cette deuxième tentative
de ralliement furent les Ottawas. Par la suite, plusieurs autres nations
sauvages dites neutres rejoignirent le rang des Français. Ensuite, je pris
la tête des guerriers alliés et me dirigeai vers Niagara, où nous devions
rejoindre La Barre le 15 avril de 1684. Celui-ci nous fit attendre
inutilement pour ensuite envoyer un bateau pour nous expliquer que la paix
avait été négociée. Quel ne fut le mécontentement des sauvages en
apprenant cette nouvelle! Me sentant inutile et peu écouté, je retournai
chez moi pour négocier de nouveau…avec mes créanciers.
En 1685, La Barre eut de nouveau besoin de mes services et me confia le commandement de la baie des Puants. Je me mis donc en route et je tombai à point puisque deux guerres se préparaient entre nos alliés. L’une étant entre les Renards, l’autre entre les Sioux et les Sauteux. Jouissant d’un certain crédit chez les Renards, je parvins à régler ce problème assez rapidement. Le deuxième conflit était entre les Ottawas et les Outagamis. Cette mésentente dura peu… Dès lors, les sauvages commencèrent à m’appeler Metaminens, ce qui signifie l’homme aux jambes de fer. Amérindien en raquettes allant à la chasse
Après
de loyaux services envers ma patrie, je me vis destitué de certains de mes
pouvoirs précédemment confiés par La Barre. Dès l’automne 1685, le
nouveau gouverneur, nommé Brisay de Denonville, soumit tous les Français
qui se trouvaient dans les pays d’en haut au commandant à Michillimakinac,
Olivier Morel de la Durantaye. Denonville, comme son prédécesseur,
connaissait très bien mes nombreux exploits. De plus, les attaques
sournoises et incessantes des Iroquois le poussa à me déranger pendant que
je profitais paisiblement de la vie, auprès de ma famille.
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