Chapitre I Chapitre II Chapitre III Chapitre IV Chapitre V Épilogue
Le lendemain, nous nous levâmes et nous marchâmes vers l’endroit où
nous avions laissé nos embarcations. À mon arrivée, je fus surpris de
voir une dizaine de canoës remplis de vivres et de sauvages outaouais.
Ces derniers étaient nombreux, près de cinquante, et semblaient prêts
à partir. Je saluai une dernière fois nos hôtes de la veille avant
d’embarquer dans mon canoë. L’air était pur et frais et la lumière
matinale vivifiait tout ce qui vivotait sur les terres avoisinantes. Les
arbres, l’eau, le ciel et les autres éléments de la nature formaient
les composantes du tableau qui se dessinait petit à petit devant moi.
L’esquif glissait sur l’immense tapis bleu dévoilé et je me sentais
en grande forme pour la suite de cette pérégrination. Mes acolytes
paraissaient frais et dispos et jusque là, j’appréciais grandement
leur bel effort. Colons et Amérindiens en voyageant en canot
Au fur et à mesure que nous progressions, le fleuve s’élargissait de
plus en plus, annonçant la proximité du lac Ontario. Le paysage était encore plus coloré
qu’avant et les arbres, dû au fait que le fleuve s’étendait
davantage, nous enceignaient
avec une moins grande impétuosité. L’eau formait un parfait amalgame
de bleu et de vert et les quelques algues présentes ici et là
accentuaient cette impression. L’eau semblait très calme et le soleil
était à son zénith. Nous nous arrêtâmes quelques moments le long de
la rive. Je sortis les provisions de fèves au lard et les quelques
morceaux de pains et les partageai avec mes camarades.
Après une semaine de navigation pénible à travers les vagues, le vent
et les pluies abondantes, nous arrivâmes finalement à Détroit. Un grand
nombre de sauvages hurons, miamis et de d’autres nations de la baie des
Puants nous attendaient impatiemment. La brunante se présenta très tôt
cette fois-ci et après moult salutations, nous fîmes la fête. Je pus
apprécier une dernière fois le théâtre des étoiles avant de
m’embarquer dans la prochaine aventure qui commencerait le jour suivant… Je me levai le lendemain, pris mes provisions et mes nombreux bagages et me préparai à faire face au conflit qui allait bientôt éclater. « À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire… » Corneille avait bien raison.
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