Retour à la page d'accueil Voir le plan du site

 

Partie I   Partie II   Partie III   Arbre généalogique

 

   En 1692, Perrot reçoit l'ordre de se fixer parmi les Indiens de Marameg pour servir de tampon de sécurité aux colons. En 1695, à la demande du gouverneur de Montréal, il incite une fois encore les nations indiennes à une guerre contre les Iroquois. C'est que ces derniers sont alliés aux Anglais et donc ennemis naturels des Français et ce, depuis l'époque de Champlain.

   En 1696, un édit changera tout à coup le cours de la vie en Nouvelle-France : le Roy supprime les congés de traite et ferme les postes de l'Ouest. Perrot s'établit alors définitivement à Bécancour.

   Une dernière fois, il reverra les chefs indiens qu'il côtoya durant sa vie lors de la signature du traité de paix de Montréal où Callière lui demanda de servir d'interprète pour les nations de l'Ouest. Plus de 1300 indiens étaient présents à cette assemblée. Perrot fut convaincant car le Traité de Montréal fut signé le 4 août 1701. Le chef des Pottawatomies, Ounanguissé, le chef des Outagami, Nero, et les principaux délégués des Ottawas et de leurs alliés supplièrent le Gouverneur Callière d'envoyer Perrot vivre avec eux dans les régions de l'Ouest, mais il retourna dans sa famille à Bécancour.

   A cette époque, aucun de ses enfants n'était encore marié. Son aîné, François, se maria en 1703 à l'âge de 31 ans. La vie ne fut guère clémente puisque leur fille Marie-Madeleine est morte à six mois, leur fils Jean-Baptiste à l'âge de 17 ans.

   Sur une carte dessinée en 1709 par Gédéon de Catalogne, ingénieur du Roy en Nouvelle-France, la propriété de Perrot sur la rive ouest de la rivière est désignée comme appartenant à sa femme, Madeleine Raclos. Ses fils Claude et Michel Perrot possèdent chacun une propriété sur la même rive. Françoise, la soeur de Madeleine Raclot, veuve en 1709, possède une propriété de l'autre côté de la rivière de Bécancour et ses enfants possèdent différentes parcelles sur la même rive est.

   Le 17 septembre 1697, Nicolas donne à ses fils François, Nicolas et Michel, procuration pour aller chez les Indiens Miamis, Sauks et Mascoutens, récupérer ce qui lui appartient. on ne sait pas si ses fils effectuèrent le voyage.


   De 1708 jusqu'à sa mort en 1717, bien que capitaine de milice, il devra se débattre dans les procès et les dettes. Sa femme est morte en juillet 1724 ayant passé les quatre dernières années de sa vie dans une complète démence. Sa fille Françoise et son gendre François Dufaux assurèrent ses vieux jours avec l'aide des autres enfants Perrot.

   Nicolas Perrot meurt à Bécancour le 13 octobre 1717. Il est enterré le lendemain dans la première église de la mission de Bécancour, l'église St François-Xavier . Le père De la Chasse officiera à cette occasion. Triste fin que celle de Nicolas Perrot qui n'aura même pas assez d'encre et de papier pour terminer comme il l'aurait souhaité son mémoire à Jean Talon « sur les mœurs, coutumes et religion des sauvages de l'Amérique septentrionale.» La patrie n'aura pas su se montrer reconnaissante. Et aujourd'hui encore, il reste un parfait inconnu dans la région qui a vu naître cet homme de cœur, hardi et courageux, mais aussi plein d'une étonnante et profondément moderne humanité dans ses rapports avec ceux que l'on appelait alors les «sauvages.»

 

 

Voir l'arbre généalogique

 

 

 

Accueil   Biographie   Entrevue   Galerie   Récit   Auteurs   Concours   Configuration minimale   Crédits   Courriel       Plan du site